Bilan des 2 ans


Comme j’ai eu pas mal de réponses positives à mon sondage (merci !), je vous livre mes quelques enseignements après deux ans d’activité photographique professionnelle.


Avant de parler chiffres (plus bas), commençons par analyser ce qui marche (ou pas).


Insta.

Alors clairement, pour moi, en tant que petit compte, Insta ne « marche » pas.

Dans l’ensemble, la plateforme m’offre une belle vitrine, me permet de toucher du monde, y compris localement, de faire de nombreuses rencontres (qui dépassent même parfois la dimension virtuelle),

mais j’en tire très peu de clients.


Sans doute est-ce lié à ma démarche qui se veut plus locale, ou simplement à la banalité de mes photos sur un réseau qui en déverse des milliers à la seconde.

Je suis lucide.

Il y a aussi cet aspect « rivalité ». Très souvent, on ne suit pas un compte parce qu’on aime ce qu’il fait, mais parce qu’on espère qu’il nous suivra en retour.

Il faut aussi surveiller son ratio Abonnés/Abonnements pour rester crédible.

Au début, je trouvais ça dur, maintenant je prends du recul, je ne cherche plus les likes à tout prix (même s’ils restent évidemment valorisants),

mais j’essaie de me distancer de cette sorte de tractation tacite permanente.


Autre piste à l’étude : comme cette plateforme est beaucoup plus virtuelle, et dépend davantage de la confiance, de l'image des produits, j'envisage de changer le look&feel de mon feed.

Le parcours client de mon site n’est peut-être pas assez clair. À creuser. Je suis preneur de vos remarques à cet égard.


Facebook.

À titre tout à fait personnel, ça « marche ».

Les groupes locaux me permettent de toucher un public plus sensible à mes photos, et m’ont également conféré une notoriété toute relative.

Dans la rue, les magasins, beaucoup de gens que je rencontre me disent qu’ils connaissent (et aiment, accessoirement) mes photos.

La portée des publications y est assez variable certes, mais les contacts sont plus « vrais ».

Les gens suivent une page Facebook sans rien attendre en retour. Je trouve la démarche nettement plus saine.

Mon cœur de cible, mes acheteurs, fréquentent bien plus cette plateforme qu'Insta.


VenteS physiqueS.

C’est clairement celle qui m’apporte le plus de satisfaction et j’espère retrouver rapidement un nouveau local.

J'aime ces échanges, ces demandes parfois incongrues (« vous pouvez me tirer le portrait maintenant tout de suite ? »), les commandes spéciales, etc.

Les cartes postales restent également une valeur sûre, ce n’est pas très gras, mais 2 € + 2 €… ça compte à la fin du mois.


Prestations.

Cette année a été marquée par ma première mission de photos immobilières.

J'aimerais vraiment réitérer cela, peut-être axerai-je ma communication sur ce point.


J’ai aussi été choisi par la plateforme Viemaville pour assurer les shootings des commerçants de Forcalquier, une autre expérience très enrichissante.

Peugeot, Michael Grandry, Vita Liberté, Orpi...

J'ai déjà quelques shootings de programmés en ce début d'année, hâte de vous montrer ça !



les tirages sur bois.

Un mot sur mon support de prédilection : les tirages sur bois.

Beaucoup de sourcils se sont levés au début de mon aventure avec Les Petits Aviateurs, devenus La vie en bois.

Je pense que peu de gens y croyaient vraiment. Mais les retours tellement enthousiastes par rapport au rendu et à la qualité d’impression m’ont finalement conforté dans mon choix.

Plusieurs aspects séduisent particulièrement : le côté écologique et durable, évidemment, mais aussi le rendu naturel et extrêmement détaillé des photos,

la qualité galerie des tirages (validée par des grands noms de la photo tels que Yann Arthus-Bertrand, pour n’en citer qu’un).

J’ai l’impression que ce support commence à rentrer dans les mœurs, et je suis très fier de contribuer à la diffusion de cette alternative écologique à l’alu et au plexi (entre autres).


Quelques chiffres.

2021 (première année)

Mon CA global est resté stable par rapport à l’année d’avant, mais la photo a représenté 18 % de mon chiffre, un début somme toute encourageant !


2022 (deuxième année) 

Année globalement un peu plus calme (y compris en traduction), mais la part de la photo a presque doublé pour atteindre 35 % de mon CA.

Mon passage par la boutique Kaketu n’y aura sûrement pas été étranger, m’offrant une belle visibilité et de très belles rencontres.

Tout cela en parallèle de mon métier de traducteur et de mon rôle de père... une très belle satisfaction, malgré la fatigue et les nuits parfois écourtées...


Et en 2033 ?

J'espère évidemment poursuivre sur cette lancée, retrouver un local, développer encore mon offre avec toujours mes tirages sur bois et, pourquoi pas, un petit studio photo.

Peut-être aussi développer de nouveaux partenariats.

Bref, les pistes de réflexion et d'amélioration ne manquent pas !


Merci de m'avoir lu, j'espère que ce petit bilan vous aura plu et, surtout, je serais ravi d'avoir vos retours sur toutes ces réflexions.

Au plaisir !

Sébastien 🦊